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Gilles Vaillancourt Hôtel de Ville 1 Place du Souvenir Succ. St-Martin Laval, Québec H7V 3Z4 Montréal, le 10 mai 2010 Monsieur le Maire, Nous avons participé samedi le 8 mai à une manifestation devant le Colisée de Laval pour protester contre la venue dans votre ville du Cirque Estival. Nous voudrions attirer votre attention sur la cruauté qu’impliquent de tels spectacles envers les animaux qui y sont exploités. Derrière les lumières et les paillettes du spectacle, la réalité des conditions de détention, de dressage et de transport des animaux de cirque est insoutenable. Certaines espèces sont particulièrement exposées à d’inacceptables conditions de vie, comme par exemple les éléphants enchaînés par les pattes dont les balancements continuels traduisent un désespoir immense. Les tigres et les lions, habitués à disposer d’un territoire de plusieurs km2, se retrouvent dans les cirques enfermés près de 95% du temps dans des cages exigües. Sans parler des longs trajets en camion qui sont extrêmement pénibles pour ces animaux. Bien que les gens du cirque affirment haut et fort que leurs animaux sont heureux, on ne peut que constater la détresse dans laquelle ils se trouvent. Non seulement ils sont prisonniers à vie, mais ils sont soumis à un dressage totalement contre nature. Les tours ne sont pas appris par l’amour, comme voudraient le faire croire certains dompteurs, mais par la violence : on utilise la privation, le fouet, le gourdin, les instruments électriques, pour obliger les animaux à exécuter des tâches imposées et humiliantes. L’ours qui danse a été mis sur une plaque brûlante pour le forcer à lever les pattes. Si les éléphants obéissent, c’est sous la menace de gaffes métalliques avec crochets et pointes placées sous les oreilles. Dompter un animal sauvage, c’est le briser, le forcer à se soumettre et à faire ce qu’il ne veut pas. Il est impossible d’y arriver sans violence, d’après les témoignages de plusieurs dompteurs repentis. Voilà la réalité qui est cautionnée par le spectateur qui choisit de se divertir en allant dans un cirque qui utilise des animaux, tout en disant les aimer! Les conditions de détention et de dressage des animaux de cirque sont incompatibles avec leurs besoins biologiques et comportementaux. C’est naturellement que les animaux de cirque deviennent agressifs, frustrés, névrosés, et les risques d’accident sont proportionnellement plus élevés. Derniers malheurs en date, la mort le 10 avril d’un soigneur écrasé par un éléphant dans un cirque américain ou encore la mort d’une dresseuse tuée par un orque. Il est inadmissible qu’on apprenne à nos enfants de rire de l’humiliation infligée aux animaux de cirque et d’applaudir leur souffrance, au lieu de leur enseigner à respecter leur nature profonde et leur droit fondamental, qui est d’être libre. C’est pourquoi nous vous demandons de suivre l’exemple des municipalités de Ville Saint-Laurent et Ville Mont-Royal, et de ne plus autoriser le Cirque Estival à se produire à Laval. Il existe bien d’autres cirques qui n’utilisent pas d’animaux, comme le Cirque Eloïze ou les 7 Doigts de la main, qui sauront tout autant divertir le public, mais de façon éthique. En espérant que vous ne resterez pas insensible à nos arguments, nous vous prions d’agréer, monsieur le Maire, l’expression de nos sentiments les plus distingués. Georges LARAQUE Patricia TULASNE 3708 rue Adam Montréal, Québec H1W 1Z2 Pièces jointes : la liste d’infractions commises par le Cirque Estival envers leurs animaux (contention, exposition au soleil sans possibilité de s’en protéger, cages trop étroites etc ….) |
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